Titre : pourquoi détruit-on la planète ?
Il devient de plus en plus évident que nous nous acheminons vers un désastre écologique majeur. Qu’il s’agisse du réchauffement climatique, de biodiversité ou des limites géophysiques de la planète, la situation est critique et, à l’évidence, nos comportements individuels comme collectifs ne sont pas à la hauteur de la révolution anthropologique requise pour surmonter ce moment historique dans l’histoire de l’humanité. Nous sommes confrontés à un cas singulier de dissonance cognitive. Nous savons que notre trajectoire actuelle risque de nous être fatale et nous ne parvenons pas à modifier nos comportements. J’appréhende cette question pratique de psychologie à la lumière des recherches conduites en psychologie, neurosciences, mais aussi en anthropologie, éthologie, économie expérimentale et biologie évolutionniste. J’en conclus que la destruction de la planète est une conséquence inévitable de notre fonctionnement psychologique. La question demeure entière de savoir si nous serons capables de nous libérer des déterminismes nombreux et de niveaux très différents qui nous imposent un rapport aux autres et un rapport au monde catastrophique.
