Soutenance de thèse Manon Rousselle

Date: 
Lundi, 19 Juin, 2023 - 15:00
Date fin: 
Lundi, 19 Juin, 2023 - 18:00
Lieu: 
Campus St Charles, salle des Voûtes

Soutenance de thèse Manon Rousselle

False memories in working memory tasks: a developmental perspective.
False memories have been the object of numerous studies in the past. These studies seem to indicate that processing of the meaning of items (i.e., gist memory) is responsible for such illusion. The increase of gist memory with age was shown to increase false memories with age in long-term memory tasks. A few recent studies have shown that these semantic false memories could occur in mere seconds in adults in working memory (WM) tasks. Some of them showed that maintenance mechanisms of the WM had a role in their occurrence. Indeed, there was evidence that articulatory rehearsal, a verbal maintenance mechanism, prevents false memories in immediate tests. By contrast, attentional refreshing, a domain-general maintenance mechanism was shown to promote false memories in delayed tests. In this thesis, seven experiments were conducted in which a developmental perspective was adopted to study false memories in WM tasks. WM maintenance mechanisms develop with age, as well as gist memory traces. We therefore compared young (4-5-year-olds) and older children (8-year-olds) as well as older children (9-year-olds) and young adults and tested the impact of WM maintenance mechanisms on their production of false memories in immediate and delayed tests. We also measured the contribution of gist memory to false memories. Results indicated that short-term false memories occur in children as young as 4-year-olds. Moreover, errors in immediate recall became predominantly semantic with age. False recognition in immediate and delayed tests did however not increase with age. False recognitions were underpinned by gist memory traces. These traces increased with age. They also lead to different responses at recognition between age groups, suggesting qualitative differences in memory traces between young and older children. Most importantly there was evidence that maintenance mechanisms in WM decreased false memories in recall at least from age 8. Implication for these findings is discussed.

Keywords: False memories, Working memory, Long-term memory, Development.

Résumé
Les faux souvenirs ont fait l’objet de nombreuses études par le passé. Ces études semblent indiquer que le traitement du sens des items (i.e., les traces gist en mémoire), est responsable de cette illusion. Il a été montré que l’augmentation de la mémoire gist avec l’âge était responsable de l’augmentation des faux souvenirs avec l’âge dans les tâches de mémoire à long-terme. Quelques études récentes ont montré que ces faux souvenirs sémantiques pouvaient survenir en quelques secondes chez l’adulte dans des tâches de mémoire de travail. Certaines de ces études ont montré que les mécanismes de maintien en mémoire de travail jouaient un rôle dans leur occurrence. En effet, la répétition articulatoire, un mécanisme de maintien verbal, semble prévenir les faux souvenirs dans les tests immédiats. Par ailleurs, le rafraîchissement attentionnel, un mécanisme de maintien reposant sur des ressources cognitives générales, favoriserait les faux souvenirs dans les tests différés. Dans cette thèse, sept expériences ont été réalisées en adoptant une perspective développementale pour étudier les faux souvenirs en tâche de mémoire de travail. Les mécanismes de maintien se développent avec l’âge ainsi que les traces gist en mémoire. Nous avons donc comparé des jeunes enfants (4-5 ans) et des enfants plus âgés (8 ans) ainsi que des enfants plus âgés (9 ans) et de jeunes adultes. Nous avons testé l’effet des mécanismes de maintien en mémoire de travail sur la production de faux souvenirs en test immédiat et différé.  Nous avons également mesuré la contribution de la mémoire gist dans l’apparition des faux souvenirs. Les résultats indiquent que les faux souvenirs à court-terme surviennent chez des enfants dès l’âge de 4 ans. De plus, les erreurs en test de rappel immédiat deviennent sémantiques de façon prédominante avec l’âge. Les fausses reconnaissances étaient sous-tendues par des traces gist en mémoire. Ces traces augmentaient avec l’âge. Elles ont également conduit à différentes réponses au test de reconnaissance entre les groupes d’âges, suggérant des différences qualitatives des traces en mémoire entre de jeunes enfants et des enfants plus âgés. Enfin, les mécanismes de maintien en mémoire de travail diminuaient les faux souvenirs en rappel dès l’âge de 8 ans. Ces résultats et leurs implications sont discutés.

Mots-clés : Faux souvenirs, Mémoire de travail, Mémoire à long-terme, Développement.

Pr. Candice MOREY - rapporteur
Dr. Gaen PLANCHER – rapporteur
Pr. Charles BRAINERD – examinateur
Pr. Patrick LEMAIRE - examinateur
Pr. Agnès BLAYE – Directrice
Dr. Marlène ABADIE – Co-directrice