"Mieux comprendre comment les processus cognitifs sont influencés par le contexte social et environnemental"
"Etudier les processus perceptifs, attentionnels et oculomoteurs mis en œuvre au quotidien lors de la lecture de textes, la perception de scènes visuelles naturelles et la reconnaissance de formes familières (lettres, mots, objets et écriture manuscrite)"
"Etudier le développement et le vieillissement cognitif"
"Mieux comprendre l’organisation complexe du langage : son acquisition, son fonctionnement normal et pathologique, ainsi que son implémentation cérébrale"
"Mieux définir les processus cognitifs propres à l’humain à travers l'étude de la cognition d'autres espèces animales"
John Trueswell
Dept of Psychology, University of Pennsylvania
Word learning in honor of Lila Gleitman: Perception of structure from word and world
Abstract: It is tempting to conclude that children learn the meanings of words by observing their circumstances of use (e.g., observing that the word “dog” often co-occurs with dog-sightings). If this is the case though, how do children ever learn the vast majority of the words that they know? Consider most of the words in this abstract, many of which a 3-year-old produces and understands: like “what”, “not”, “language”, “do”, “think”, “learn.” Can these words be learned by observation of their circumstances of use? There are no what-sightings that go with “what”, and no not-sightings that go with “not”; thinking-sightings often look like sleeping-sightings and sitting-sightings. How do children go about learning these “hard words” despite no explicit instruction? I will present research, some of which was done with my longtime collaborator Lila Gleitman, that is designed to answer these questions. I’ll focus on the unexpected role that word-to-world pairings nevertheless play in the learning of hard words. I’ll propose a framework for word-to-world mapping in which perception of the referent world itself offers us significant structure, and the syntactic structure we gather from the language is connected to these representations. This connection, and the structural representations on both sides of the word-to-world coin, allow us to see what we shouldn’t be able to see, and hear what we shouldn’t be able to hear. I’ll offer experimental evidence that our perception of the world includes rapid extraction of event structure, and hypothesize that this allows access to abstract relational meaning even in young children. These representations play an important role in understanding how situational contexts permit children to learn even the most abstract of terms, such as symmetrical predicates (e.g., the meaning of “equal”) and truth-functional negation (e.g., the meaning of “not”).
Soutenance de thèse julie Gullstrand
vendredi 15 juin à 13h30,
à l'espace Pouillon (Campus Marseille St-Charles)
Relations entre les variabilités interindividuelles dans les performances de flexibilité cognitive et la socialité chez le babouin de Guinée (Papio papio).
Résumé:
La flexibilité cognitive est une fonction exécutive permettant de passer d’une opération cognitive à une autre. Cette capacité est importante dans des situations de résolution de problèmes dans le monde physique, mais elle semble également jouer un rôle important dans le monde social. Dans ce contexte, l’objectif de cette thèse était de vérifier s’il existe un lien entre les capacités individuelles de flexibilité cognitive chez le babouin, et son positionnement social. Cette étude a été réalisée avec une troupe de babouins de Guinée (Papio papio) de la plateforme Cognition et Comportement du primate (CCDP) installée sur le site de la station de primatologie CNRS de Rousset sur Arc. Cette plateforme permet aux babouins d’interagir librement avec une batterie de systèmes de conditionnement opérant (ALDM, Fagot & Paleressompoule, 2009) sur lesquels nous présentons des tests cognitifs sur écrans tactiles.
Dans un premier temps, nous avons exposé pendant deux ans les individus du groupe à une adaptation de la tâche du Wisconsin Card Sorting Test (WCST : Berg, 1948). L’analyse des données montre un fort effet d’âge, la flexibilité cognitive – telle que mesurée par le nombre de persévérations dans la tâche de WCST – est maximale chez les adultes, mais moins efficace chez les babouins les plus jeunes et les plus âgés. Dans un second temps, nous avons étudié les comportements de supplantation dans les systèmes de test ALDM afin de vérifier si ces comportements reflètent les rangs hiérarchiques. La comparaison de ces données avec celles d’observations directes a permis une validation de cette hypothèse. Enfin, dans un troisième temps, nous avons analysé les réseaux sociaux et les rangs hiérarchiques à la lumière des performances cognitives dans la tâche de WSCT. Ces analyses révèlent que les individus au centre du réseau (indice de centralité) sont les plus flexibles dans la tâche de WSCT, alors qu’aucun effet n’apparaît en ce qui concerne le rang hiérarchique. L’ensemble de ces données montre l’importance du contrôle exécutif dans la gestion de problèmes sociaux chez le babouin de Guinée.
Composition du Jury:
Mme Marie CHARPENTIER, DR CNRS - Université de Montpellier - Rapporteure
Mme Erica VAN DE WAAL, Pr. Assistante, Université de Lausanne - Examinatrice
Mme Isabelle REGNER, PR, Aix-Marseille Université - Présidente
M. Guillaume DEZECACHE, MCF HDR, Université Clermont Auvergne - Rapporteur
M. Joël FAGOT, DR CNRS - Aix-Marseille Université - Directeur de thèse
Bahador Bahrami
Director of Crowd Cognition Lab in Department of Psychology at Ludwig Maximilian University in Munich, Germany and Prof of Social Neuroscience at Department of Psychology at Royal Holloway University of London UK.
Shared responsibility in interactive decision making
We know that although two heads can be better than one but two many cooks can spoil the broth. This simple observation of popular wisdom tells us that accuracy of collective decisions cannot be a reliable motive for taking the trouble of deciding things together. In my talk I will provide empirical evidence from human behaviour and neurobiology to argue that the benefits of shared responsibility are more reliable and consistent and therefore a strong motive for collective decision making.
Soutenance de thèse Manon Rousselle
False memories in working memory tasks: a developmental perspective.
False memories have been the object of numerous studies in the past. These studies seem to indicate that processing of the meaning of items (i.e., gist memory) is responsible for such illusion. The increase of gist memory with age was shown to increase false memories with age in long-term memory tasks. A few recent studies have shown that these semantic false memories could occur in mere seconds in adults in working memory (WM) tasks. Some of them showed that maintenance mechanisms of the WM had a role in their occurrence. Indeed, there was evidence that articulatory rehearsal, a verbal maintenance mechanism, prevents false memories in immediate tests. By contrast, attentional refreshing, a domain-general maintenance mechanism was shown to promote false memories in delayed tests. In this thesis, seven experiments were conducted in which a developmental perspective was adopted to study false memories in WM tasks. WM maintenance mechanisms develop with age, as well as gist memory traces. We therefore compared young (4-5-year-olds) and older children (8-year-olds) as well as older children (9-year-olds) and young adults and tested the impact of WM maintenance mechanisms on their production of false memories in immediate and delayed tests. We also measured the contribution of gist memory to false memories. Results indicated that short-term false memories occur in children as young as 4-year-olds. Moreover, errors in immediate recall became predominantly semantic with age. False recognition in immediate and delayed tests did however not increase with age. False recognitions were underpinned by gist memory traces. These traces increased with age. They also lead to different responses at recognition between age groups, suggesting qualitative differences in memory traces between young and older children. Most importantly there was evidence that maintenance mechanisms in WM decreased false memories in recall at least from age 8. Implication for these findings is discussed.
Keywords: False memories, Working memory, Long-term memory, Development.
Résumé
Les faux souvenirs ont fait l’objet de nombreuses études par le passé. Ces études semblent indiquer que le traitement du sens des items (i.e., les traces gist en mémoire), est responsable de cette illusion. Il a été montré que l’augmentation de la mémoire gist avec l’âge était responsable de l’augmentation des faux souvenirs avec l’âge dans les tâches de mémoire à long-terme. Quelques études récentes ont montré que ces faux souvenirs sémantiques pouvaient survenir en quelques secondes chez l’adulte dans des tâches de mémoire de travail. Certaines de ces études ont montré que les mécanismes de maintien en mémoire de travail jouaient un rôle dans leur occurrence. En effet, la répétition articulatoire, un mécanisme de maintien verbal, semble prévenir les faux souvenirs dans les tests immédiats. Par ailleurs, le rafraîchissement attentionnel, un mécanisme de maintien reposant sur des ressources cognitives générales, favoriserait les faux souvenirs dans les tests différés. Dans cette thèse, sept expériences ont été réalisées en adoptant une perspective développementale pour étudier les faux souvenirs en tâche de mémoire de travail. Les mécanismes de maintien se développent avec l’âge ainsi que les traces gist en mémoire. Nous avons donc comparé des jeunes enfants (4-5 ans) et des enfants plus âgés (8 ans) ainsi que des enfants plus âgés (9 ans) et de jeunes adultes. Nous avons testé l’effet des mécanismes de maintien en mémoire de travail sur la production de faux souvenirs en test immédiat et différé. Nous avons également mesuré la contribution de la mémoire gist dans l’apparition des faux souvenirs. Les résultats indiquent que les faux souvenirs à court-terme surviennent chez des enfants dès l’âge de 4 ans. De plus, les erreurs en test de rappel immédiat deviennent sémantiques de façon prédominante avec l’âge. Les fausses reconnaissances étaient sous-tendues par des traces gist en mémoire. Ces traces augmentaient avec l’âge. Elles ont également conduit à différentes réponses au test de reconnaissance entre les groupes d’âges, suggérant des différences qualitatives des traces en mémoire entre de jeunes enfants et des enfants plus âgés. Enfin, les mécanismes de maintien en mémoire de travail diminuaient les faux souvenirs en rappel dès l’âge de 8 ans. Ces résultats et leurs implications sont discutés.
Mots-clés : Faux souvenirs, Mémoire de travail, Mémoire à long-terme, Développement.
Pr. Candice MOREY - rapporteur
Dr. Gaen PLANCHER – rapporteur
Pr. Charles BRAINERD – examinateur
Pr. Patrick LEMAIRE - examinateur
Pr. Agnès BLAYE – Directrice
Dr. Marlène ABADIE – Co-directrice
Candice C Morey
Cardiff University | CU · School of Psychology
PhD, University of Missouri
Something to talk about: Why is verbal information so much more resistant to distraction than visual information?
All information is not equal in memory. Immediate memory for novel visual information is very restricted. What little we do retain from a scene is disrupted by a variety of things, even stimuli quite different from the imagery we are attempting to remember. In contrast, verbal information is quite robust. Currently, models of working memory do not adequately capture this disparity. I will argue that this asymmetry is best explained by how precisely preparation of a response maps onto the information remembered. Speech preserves verbal details with high fidelity, whereas the responses used to indicate memory for visual imagery communicate comparatively little. Speech could therefore be seen as a ”hack” that can be deployed to enhance our very limited, general immediate memory capacity when words are what we need to remember. I will consider how this should influence working memory theory and its application.
Séminaire Angélique Lamontagne
Doctorante de Florence Gaunet
Effet des modulateurs sociaux sur la synchronisation comportementale de la marche du chien sur celle de l’humain
La synchronisation comportementale survient lorsqu’au moins deux individus sont au même endroit (synchronisation de localisation), adoptent le même comportement (synchronisation d’activité) et changent de comportement simultanément (synchronisation temporelle). Cette forme d’alignement comportemental est présente chez toutes les espèces sociales et existe également au niveau interspécifique, entre le chien et l’humain. En effet, de récentes études ont montré que les chiens de compagnie synchronisent leur locomotion sur celle de leurs maitres. Dans le cadre de ma thèse, j’étudie les facteurs sociaux qui influencent cette synchronisation. Au cours de ce séminaire, je décrirai les avancées scientifiques concernant le rôle des modulateurs sociaux dans la synchronisation comportementale du chien sur l’humain. Je présenterai ensuite les expériences effectuées et montrerai comment elles appuient l’hypothèse de l’existence d’une résonance motrice interspécifique, contribuant ainsi à la compréhension des mécanismes cognitifs sous-jacents à la synchronisation comportementale du chien sur l'humain.
Axel Cleermans
Université libre de Bruxelles
Research Director with the Fonds de la Recherche Scientifique (F.R.S.-FNRS)
Professor of Cognitive Psychology at the Université Libre de Bruxelles, where he heads the Consciousness, Cognition and Computation (CO3) Group and the Center for Research in Cognition & Neurosciences.
"Pourquoi et comment sommes-nous conscients?"
La conscience demeure aujourd’hui un mystère: Nous ne savons ni comment l’activité biologique de notre cerveau produit l’expérience subjective que nous faisons du monde, ni pourquoi. Dans cet exposé, je survole les théories contemporaines de la conscience en explorant la manière dont il est possible de développer une science expérimentale de la conscience. Je défendrai l’idée que la conscience est quelque chose que le cerveau apprend à faire, en redécrivant continuellement sa propre activité alors qu’il interagit avec lui-même, avec le monde, et avec autrui. J’aborderai en outre l’épineuse question de savoir pourquoi nous sommes conscients, et suggèrerai que la conscience phénoménale a une valeur intrinsèque. En effet, pourquoi ferions-nous quoi que ce soit si le fait de le faire ne nous faisait pas quelque chose?-
Bio:
Né en 1962 à Etterbeek (Belgique), Axel Cleeremans obtient une licence en Sciences Psychologiques et de l'Education à l'Université Libre de Bruxelles (Belgique) en 1986 et ensuite un doctorat en Psychologie à l'Université Carnegie Mellon aux Etats-Unis en 1991. Il est actuellement Directeur de Recherches au Fonds de la Recherche Scientifique - FNRS (Belgique) et Professeur de Psychologie Cognitive à l'Université Libre de Bruxelles, où il dirige l'Unité de Recherche Conscience, Cognition & Computation et préside le Centre de Recherches Cognition & Neurosciences ainsi que l’Institut des Neurosciences (jusqu'en 2021). Ses travaux sont essentiellement consacrés aux mécanismes de la conscience et aux différences entre ce que l'on peut faire avec et sans conscience. Cleeremans soutient que la conscience dépend de mécanismes neuraux via lesquels le cerveau redécrit continuellement sa propre activité à lui-même. Deux fois récipiendaire d'une prestigieuse bourse du Conseil Européen de la Recherche, Axel Cleeremans est également membre de l'Académie Royale de Belgique ainsi que président de l'Association pour l'Etude Scientifique de la Conscience. Il s’est vu décerner le prix quinquennal Ernest-John Solvay du F.R.S-FNRS pour les sciences humaines en 2015.
Axel Cleeremans a publié de nombreux articles ainsi que plusieurs ouvrages dans le domaine, dont notamment, en collaboration avec Tim Bayne et Patrick Wilken, le "Oxford Companion to Consciousness", paru en juin 2009.
Depuis plus de 4 ans, les chercheurs du Conseil scientifique de l’éducation nationale examinent de nombreuses pratiques pédagogiques afin de déterminer celles qui ont le plus de chances de fonctionner. La lettre du CSEN pour les enseignants, Le Passeur, vous livre les résultats de ces réflexions. C’est avec plaisir que nous vous faisons découvrir le dernier numéro consacré à l’apprentissage de la lecture. Vous souhaitant bonne lecture !
à voir absolument : https://www.youtube.com/watch?v=Vr0KWp9QDDw
Nous vous souhaitons la bienvenue à Aix-en-Provence pour ce 34ème colloque de la Société
Francophone de Primatologie, intitulé « Dans la Tête des Primates ». Cette année, le colloque a été
organisé avec le Laboratoire de Psychologie Cognitive d’Aix-Marseille Université et la Station de
Primatologie de Rousset sur Arc, que nous remercions chaleureusement pour leur investissement
dans le Comité d’Organisation. Nous remercions également l’ensemble du Comité Scientifique pour
le travail d’évaluation des très nombreux résumés reçus et pour l’élaboration du programme. Nous
The capacity to evaluate the reliability of one’s own decisions, beliefs and memories, i.e. confidence,
is critical in guiding inferential processes in many domains. Whether this capacity develops early
in the language domain is far less clear as previous research relied on verbal reports to assess
children’s ability to explicitly reason about their language understanding. Using a novel paradigm,
we provide evidence that the ability to estimate confidence in understanding language is present
by at least two years of age and thus, develops in tandem with language comprehension. Our
Adrien Meguerditchian a obtenu la médaille de bronze du CNRS 2021
https://insb.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/talents-cnrs-les-medailles-dargent-et-d...
Adrien s'intéresse aux propriétés des modes de communication de nos cousins les primates, et des signaux gestuels en particulier, et leurs liens avec certaines propriétés du langage humain. Je m’interroge notamment sur les implications du geste dans l’évolution du langage et de la prédominance des droitiers.
La parole pourrait être plus ancienne qu’on ne le croyait. Depuis 50 ans, la théorie de la « descente du larynx » avance qu’une position basse du larynx est nécessaire pour produire des voyelles différenciées, préalable à l’apparition de la parole. Les singes, qui ont une anatomie du conduit vocal qui ressemble, pour l’essentiel des articulateurs (langue, mandibule, lèvres), à celle des humains, mais avec un larynx haut, ne pourraient pas produire de vocalisations différenciées.
L'équipe de la chercheuse Pascale Colé (équipe Langage du LPC, CNRS, AMU) récompensée du prix espoir patient pour son travail sur la dyslexie (voir La Provence)
Joshua Snell (sous la direction de Jonathan Grainger) obtient le prix de thèse Aix-Marseille Université 2019
In an article in Nature Human Behavior, Isabelle Régner (Social Cognition team) and her colleagues show that committees with implicit biases promote fewer women when they do not believe gender bias exists. Even scientists have gender stereotypes … which can hamper the career of women researchers.